La citation du jour

Il n'y a pas d'homme plus malheureux que celui chez qui l'indécision est une habitude.

William James
Précis de Psychologie

Publicité

Syndication

RSS 0.91
RSS 1.0
RSS 2.0
ATOM 0.3
OPML
Tratar viagra online botiquines .
powered_by.png, 1 kB

Accueil
Mémoire iconique (visuelle)
Tweet

n.f. (angl : iconic memory)

Mémoire sensorielle de grande capacité prenant en charge les informations visuelles, retenant l'information perceptive dans un laps de temps variant de 50 à 500 ms, facilitant l'intégration temporelle et spatiale en une scène visuelle continue, de scènes visuelles contiguës.

La mémoire iconique est l'un des sous-systèmes de la mémoire visuelle (comprenant également la mémoire visuelle à court terme et la mémoire à long terme), capable d'enregistrer une quantité importante d'information, mais durant un laps de temps très court. Les premières mesures de la durée de rétention de ce type de mémoire remontent à 1740 : Johann Segner installa sur une roue un charbon ardent, et calcula que lorsque la roue tourne dans un environnement sans lumière, elle doit effectuer un tour en 100 ms pour que l'on perçoive un cercle lumineux complet.

En 1960, Sperling confectionne un paradigme visant à étudier le phénomène : il présentait à ces sujets, au tachistoscope (pendant 50 ms), une série de 9 ou 12 lettres (3 lignes, 3 ou 4 colonnes). Lorsqu'il demandait à ces sujets de rappeler les lettres dans le bon ordre, ceux-ci donnaient 3 à 5 lettres (35%). Toutefois, Sperling introduisit un stimulus sonore, indiquant, environ 50 ms après la présentation tachistoscopique des lettres, quelle ligne les sujets devraient rappeler. Dans ce cas, les performances des sujets s'élevaient à 75%. Autrement dit, la mémoire iconique conservait pratiquement l'ensemble des informations présentées.

On considère que la mémoire iconique comporte 2 composantes, la persistance visuelle et la persistance informationnelle. La persistance visuelle (comprenant notamment la persitance rétinienne), de l'ordre de 150 ms, constitue en quelque sorte une photographie de l'environnement visuel, maintenue dans l'organe perceptif et les voies nerveuses conduisant au cortex. La persistance informationnelle concerne davantage le sens de l'information visuelle (liens entre les éléments de la scène, décomposition primaire de la scène), et constitue une mémoire visuelle primaire dont le traitement a déjà été initié par le cortex visuel primaire (V1).

La mémoire iconique a plusieurs rôles : elle facilite l'intégration temporelle des stimulis (qui nous permet de voir une scène télévisée de manière fluide, alors qu'il s'agit d'un regroupement d'images statiques se suivant rapidement) et l'intégration spatiale (nous permettant de lire malgré les saccades de nos yeux). Elle constitue aussi l'origine du phénomène de cécité au changement : deux scènes visuelles différant légèrement, et présentées rapidement, sont perçues comme une unique scène, nous empêchant ainsi de détecter les faibles variations entre les deux.

Dernière mise à jour : ( 30-04-2012 )
 
Mémoire sensorielle
Tweet

n.f. (angl : Sensory memory)

Processus semi-perceptif, semi-intégratif, par lequel l'organisme, via ses organes perceptifs, garde brièvement la trace d'un stimulus externe après que celui-ci ait cessé. Les mémoires sensorielles correspondent à l'état du système perceptif ayant capté une information, et modifié en conséquence, avant son retour à l'état de repos (ou avant l'arrivée d'une nouvelle information), pour lequel il pourra capter de nouvelles informations.

Un objet lumineux déplacé à vive allure dans la nuit laisse l'impression visuelle d'une trace : pour peu qu'il se déplace de façon circulaire assez vite, et l'on a l'impression d'un cercle continu. C'est ainsi que peut se comprendre le phénomène de mémoire sensorielle : la rétention d'information venant d'être perçue, durant un laps de temps très bref (de l'ordre de 50 ms à une seconde), rétention qui n'est pas due à des processus cognitifs, mais davantage aux variations physiologiques du système perceptif.

Pour illustrer cette notion de variations physiologiques, prenons l'exemple d'une brûlure : lorsque vous vous brûlez la peau de la main (par exemple) avec une source vive de chaleur, votre peau se réchauffe soudainement et emmagazine de la chaleur, votre système perceptif détecte cette brusque augmentation, et vous fait retirer la main. Bien que votre main ne soit plus en contact avec la source de chaleur, la peau, à l'endroit de la brûlure, ne se refroidit pas instantanément : votre corps garde une trace brève de la perception du stimulus, sous forme de chaleur transférée du stimulus à votre corps. 

Cette analogie nous éclaire sur la nature de la mémoire perceptive : lorsqu'un stimulus est perçu, il engendre des modifications physiologiques (par exemple, excitations des neurones ou capteurs, variations ou réactions chimiques) qui maintiennent le système perceptif en état d'excitation après que le stimulus ne soit plus perçu. On a alors l'impression que le stimulus est toujours présent, du fait que les modifications qu'il a entraîné sur notre corps, ne disparaissent pas de manière instantanée.

Chaque système perceptif (visuel, auditif, gustatif...) possède ainsi une brêve "mémoire" de chaque variation perçue dans l'environnement. Dès lors que l'on porte notre attention vers la stimulation perçue, alors qu'elle n'est plus présente, c'est en fait vers les traces laissées en mémoire sensorielle (système perceptif et éventuellement cortex primaire) que va se porter cette attention, décodant les variations rémanentes pour en reconstruire mentalement l'origine.

Toutes les mémoires sensorielles possèdent des traits communs : 

  • Elles sont très brèves mais indépendantes les unes des autres : chaque modalité sensorielle présente une durée spécifique, qui peut d'ailleurs varier différemment selon des critères comme l'âge ou la santé.
  • Elles sont hors de contrôle volontaire : toutes les stimulations de l'environnement sont enregistrées, mais beaucoup de dépassent pas le seuil de la mémoire sensorielle.
  • Elles sont indépendantes de l'attention portée au stimulus : les traces se forment, que l'on soit attentif ou non. L'attention intervient éventuellement après que la trace se soit formée. On ne peut pas améliorer volontairement la mémoire sensorielle, sélectionner un type d'information ou privilégier l'enregistrement de dimensions perceptives particulières en mémoire sensorielle (mais on peut éventuellement les sélectionner après).
  • Les traces sont spécifiques de leurs modalités : l'information enregistrée par la mémoire visuelle ne peut être utilisée que par la mémoire visuelle, il n'y a pas de liens directs à ce niveau, entre les systèmes perceptifs.
  • Chaque trace représente un nombre de détails immense, les traces sont plus proches d'une "photographie" perceptive que d'une reconstruction mentale.

Les mémoires sensorielles les plus étudiées concerne les sens visuels, auditifs et haptiques, sous les noms, respectivement, de mémoire iconique, mémoire échoïque et mémoire haptique.

Dans le modèle de Atkinson-Shiffrin de la mémoire, la mémoire sensorielle correspond à la première étape de mémorisation, ayant un rôle de filtre de toutes les entrées perceptives avant le passage des plus importantes (vraisemblablement, les moins "habituelles") vers la mémoire à court terme .

Dernière mise à jour : ( 30-04-2012 )
 
Aversion au risque
Tweet

n.f. (angl : Risk aversion)

Principe psychologique et économique, biais cognitif, selon lequel les hommes ont tendance à préférer un gain sûr de moindre importance à un gain aléatoire conséquent, en dépit de probabilités égales ou en faveur du gain aléatoire.

Très connue de la finance comportementale, l'aversion au risque se matérialise par le simple protocole suivant : imaginez que l'on vous propose de gagner 100 euros de manière sûre, ou de jouer à pile-ou-face, sachant que si vous perdez, vous ne gagnerez pas d'argent, mais que si vous gagnez, vous gagnerez 200 euros.

Mathématiquement parlant, l'espérance de gain est la même dans les deux cas, aussi, on s'attendrait à ce qu'en moyenne, une personne sur deux choisisse le gain sûr, l'autre le gain aléatoire. Mais les hommes ont tendance, selon le vieil aphorisme Un bon "tiens" vaut mieux que deux "tu l'auras", à préférer la solution sûre plutôt que la solution risquée (aversion au risque). Certaines personnes sont toutefois insensibles au risque (neutralité au risque), d'autres cherchent volontairement, pour des raisons variables, le risque.

Le constat d'une tendance générale aversive au risque a profondément bouleversé les modèles économiques en faveur d'un recadrage des théories socio-économiques à l'aune des connaissances en psychologie. Certains concepts tels que l'utilité d'un produit (la mesure du bien-être provoqué chez l'homme par l'achat de ce produit) ont été introduits suite à la prise de conscience de phénomènes psychologiques tels que l'aversion au risque. Tous les domaines de prise de décision, bien que le domaine de la finance soit le plus étudié d'entre eux, sont sensibles au phénomène d'aversion au risque.

La neuroéconomie s'est également intéressée de près aux approches humaines du risque, mettant en corrélation l'activité de zones cérébrales tel que le gyrus frontal inférieur droit (dorsolatéral préfrontal droit) avec une prise de risque réduite. Une faible activité dans la zone concernée laisse apparaitre, au niveau comportemental, une hypersensibilité aux caractéristiques superficielles et séductrices d'un produit, augmentant par la même les décisions risquées, et une aversion au risque particulièrement diminuée.

Dernière mise à jour : ( 30-04-2012 )
 
Stroop (effet)
Tweet

n.p. (angl : stroop effect)

Cog. Altération (facilitation ou inhibition) d'un traitement cognitif par un autre traitement cognitif. Originalement, l'effet Stroop désignait spécifiquement l'interférence du traitement automatique de lecture sur une tâche de dénomination de couleur. La définition a désormais évolué pour désigner tout effet d'interférence produit par un traitement cognitif sur un autre.

Décrit en 1935 par John Ridley Stroop, l'effet qui portera son nom était à l'origine considéré comme l'effet d'interférence produit par le traitement d'un aspect d'un stimulus, sur le traitement d'un autre aspect de ce stimulus. De nos jours, beaucoup de professionnels de la psychologie et de la santé, ou de la recherche, voient encore l'effet Stroop comme un effet d'interférence de traitements automatiques conduisant à une diminution de la qualité ou de la rapidité du traitement cognitif principal, et des réponses comportementales résultantes.

L'effet Stroop désigne néanmoins la modification sur un traitement en cours, qu'elle soit bénéfique (effet facilitateur) ou non (effet inhibiteur). J. R. Stroop, dans son article original publié dans le Journal of Experimental Psychology, fait d'ailleurs aussi bien référence à l'effet facilitateur qu'à l'effet inhibiteur. Ces effets se manifestent, dans le protocole expérimental mise en place par le chercheur, par :

  • de meilleures performances (réponses plus rapides et/ou moins d'erreurs) dans la dénomination de couleur quand le stimulus est un mot désignant cette couleur (effet facilitateur, par exemple, le mot Rouge écrit en encre rouge). Un traitement cognitif est facilité par un traitement parallèle qui entre en cohérence avec celui-ci.
  • une diminution des performances (réponses moins rapides et/ou plus d'erreurs) dans la dénomination de couleur quand le stimulus est un mot désignant une autre couleur (effet inhibiteur, par exemple, le mot Rouge écrit en encre verte). Un traitement cognitif est inhibé par un traitement parallèle qui entre en conflit avec celui-ci.

L'effet Stroop a par la suite été généralisé à tout type de traitement automatique interférant avec une consigne donnée (un autre traitement cognitif). La définition de l'effet Stroop est donc simplifiée à l'extrême : il s'agit de l'interférence produite par un traitement cognitif (par exemple, perception, reconnaissance, raisonnement, traitement d'un aspect d'un stimulus...) sur un autre traitement cognitif. Généralement, le traitement cognitif interférant est automatique est irrépressible, le traitement qui subit l'altération est un traitement volontaire. Néanmoins, des traitements automatiques interfèrent naturellement avec d'autres traitements automatiques, et le traitement volontaire, s'il ne réprésente pas la réponse dominante, inhibe les traitements automatiques générant spontanément cette réponse dominante.

La présence d'un effet Stroop signe ainsi l'automaticité d'un traitement cognitif, et renseigne sur le caractère routinier et irrépressible de ce traitement. De nombreux traitements cognitifs, avec l'apprentissage et l'habitude, deviennent automatiques : c'est le cas de la lecture chez le lecteur expert , du passage de vitesse chez le conducteur, de la reconnaissance des formes ou des chiffres... Pour ces activités, la présence d'un effet d'interférence type Stroop est tout à fait normale, mais son absence signe un déficit du système cognitif. Les données concernant la rapidité des réponses ou le nombre d'erreurs commises témoignent également de la qualité des processus automatiques.

Dernière mise à jour : ( 29-04-2012 )
Lire la suite...
 
Inhibition sociale
Tweet

n.f. (angl. Social inhibition)

Diminution des performances individuelles d'un sujet acteur due à la présence (réelle ou imaginaire) d'au moins un observateur considéré par l'acteur comme capable de jugement sur ses performances.

Le terme de performance est pris au sens large : il peut s'agir de performances physiques, mais également de tout aspect cognitif (score à un test, résolution de problème), affectif (regarder une personne, exprimer ses émotions, verbalement ou non) ou social (parler à des personnes, discourir en public, s'habiller).

L'inhibition sociale se caractérise par la possibilité d'un jugement d'autrui (jugement n'ayant pas forcément lieu) sur ce qu'une personne est, ou fait. Cette possibilité de jugement d'autrui, perçue par une personne, va limiter son action ou détériorer ses capacités, par le seul fait qu'un observateur puisse percevoir et réagir (= penser ou agir) au comportement de la personne.

L'inhibition sociale est généralement comprise comme une pression, un stress, provoqué par la seule présence d'un observateur doté de capacités de jugement adéquat. Ainsi, un observateur ne pouvant juger (non compétent, ou n'ayant pas la possibilité de percevoir l'acteur) n'amène pas d'effet d'inhibition (Cottrell, 1968). La caractéristique évaluatrice est donc essentielle dans le phénomène d'inhibition.

L'inhibition sociale entraîne une diminution ou une disparition de comportements spontanément émis de manière solitaire (ou à contrario, l'apparition de comportements non émis spontanément), dès lors qu'on se trouve en présence (réelle ou imaginaire) d'un observateur : l'inhibition sociale peut par exemple amener une personne à parler moins, à rougir ou rater un examen.

Clin. L'inhibition sociale est un composant normal de développement : le bébé ou le jeune enfant, encore peu soumis aux pressions sociales, présente peu d'inhibition et se comporte selon un mode de plaisir immédiat et personnel : il fait ce qu'il veut, au moment où il le veut. Néanmoins, il apprend vite qu'en groupe ou société, certains comportements doivent être réprimés et d'autres favorisés. L'inhibition sociale est donc un processus normal au cours de l'évolution de chacun.

L'inhibition sociale devient pathologique lorsque l'on constate une diminution excessive des comportements spontanés, une répression trop forte de la particularité individuelle, ou l'expression de comportements orientés contre l'inhibé sans contraintes extérieures, dont résultent des souffrances : ces troubles s'accompagnent généralement d'une forte anxiété (trouble anxieux), d'une baisse notable de l'estime de soi, parfois d'une dépersonnalisation (le sujet se plie aux conventions, à son entourage, et étouffe sa propre personnalité).

L'alcool et certaines drogues sédatives sont connus pour lever les inhibitions sociales. D'autres drogues, principalement stimulantes augmentent par contre l'inhibition sociale et l'anxiété.

Social. En psychologie sociale, l'inhibition sociale, à laquelle on préfère le terme de détérioration sociale, est un processus psychologique selon lequel les performances diminuent en situation d'audience ou de co-action. Selon la conception de l'apprentissage de Hull-Spence, la simple présence d'autrui introduit une activation physiologique et psychologique dont résulte une élévation de la motivation. Celle-ci a pour conséquences d'augmenter la probabilité d'apparition de comportements (réponses) dominants. Or, dans certaines conditions (par exemple, dans les tâches complexes ou peu habituelles), les réponses dominantes sont incorrectes : l'élévation de la motivation amène donc à des comportements inadaptés à la situation, du seul fait qu'autrui soit présent. L'inhibition sociale s'oppose à la facilitation sociale.

Dernière mise à jour : ( 29-04-2012 )
 
<< Début < Précédente 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 Suivante > Fin >>

Résultats 6 - 10 sur 483

Identification






Mot de passe oublié ?

Définitions proches

Soutenez-nous!

Choisissez le montant de votre don :


A quoi vont-ils servir?

Sondage

Quel renseignement associé aux définitions vous serait le plus utile?
 

Qui est en ligne

5 définitions au hasard

© 2019 definitions-de-psychologie.com
Site créé par Psyblogs.net / Psychoweb.fr. Administrateur : Seth.