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Audience (effet d')
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n.f (angl : audience effect)

Social. Processus selon lequel la simple présence d'un observateur, réelle ou imaginée, influe sur la performance du sujet acteur, à des tâches motrices autant que des tâches intellectuelles. Avec l'effet de co-action, l'effet d'audience est l'une des composantes de la facilitation sociale.

Découvert fortuitement par Meumann (1904), lorsqu'il observe que ses élèves ont de meilleures performances physiques quand leur enseignant est présent, l'effet d'audience est formalisé par la suite dans de nombreuses recherches au cours des années 1920, 1930 : Travis (1925), Gates (1924), Dashiell (1930)... Bergum et Lehr[1] produiront en 1963 une recherche classiquement utilisée pour illustrer l'effet d'audience : des recrues de l'armée américaine surveillées par un supérieur (même peu de temps durant l'expérience) ont des performances deux fois plus élevées que celles de recrues non-surveillées par un supérieur.

L'effet d'audience est l'analogie sociale des inéquations d'Heisenberg : un observateur (le groupe, un supérieur, un pair...) influe nécessairement sur son objet d'étude (le sujet acteur).

Comme la co-action, l'audience se présente comme un effet facilitateur en certaines conditions (lorsque la réponse dominante est correcte, l'audience permet son apparition plus rapidement), inhibiteur en d'autres circonstances (lorsque la réponse dominante est incorrecte, par exemple, dans des tâches complexes, l'audience permet son apparition plus rapidement ou de manière prioritaire, d'où erreur).

Des recherches récentes (Izumo, Saito, Sadato, 2009) indiquent des corrélats neuronaux de l'effet d'audience en rapport avec le système limbique, et précisément, le striatum ventral (connecté à plusieurs structures du système limbique).

Dernière mise à jour : ( 29-04-2012 )
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Facilitation sociale
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n.f. (angl. social facilitation)
 
Social. Phénomène selon lequel la présence d'autrui (observée ou même seulement imaginée) lors de l'accomplissement d'une tâche simple ou routinière, augmente les performances dans la réalisation de cette tâche.
 
Le phénomène de facilitation sociale renvoie au fait que la simple présence d'autrui lors de l'accomplissement d'une tâche a une influence directe sur nos performances, intellectuelles autant que motrices. Ce phénomène a notamment été décrit par Triplett en 1897, lorsqu'il observe que des coureurs cyclistes en groupe ont de meilleures performances que des coureurs seuls. Triplett montra expérimentalement que les performances motrices d'un sujet pouvaient être améliorées si ce sujet était mis en présence d'un autre individu effectuant en même temps la même tâche : des enfants enroulant le plus vite possible des moulinets, ont de meilleures performances lorsqu'ils sont placés par paires dans la même pièce, plutôt que seuls.

Des études ultérieures peaufineront cette analyse et permettront de distinguer deux effets spécifiques dans la facilitation sociale : l'effet d'audience et l'effet de coaction :
 
L'effet de co-action renvoie au phénomène décrit au départ par Triplett, selon lequel la simple présence d'autres personnes effectuant la même tâche que le sujet a une incidence directe sur la performance de ce dernier. En 1904, Meumann montrera que plus globalement, la simple présence (réelle ou supposée) d'observateurs influe sur les performances de l'individu observé (effet d'audience).
 
Ces effets ne sont cependant pas toujours bénéfiques : si les performances se trouvent augmentées lors d'une tâche simple ou pour laquelle le sujet sait déjà réaliser la tâche, les performances sont au contraire diminuées si la tâche est complexe ou peu habituelle, possiblement à cause de la pression et du stress ressenti en présence d'autrui (inhibition sociale - détérioration sociale).

Effet d'audience

Bergum et Lehr (1963)[1] réalisent une expérimentation pour mettre en évidence cet effet, sur des recrues de l'armée américaine. Ils leur proposent une tâche, simple, mais longue et fastidieuse, et manipulent l'ambiance dans laquelle les recrues se trouvent : tandis qu'à certains, leur est dit que des supérieurs passeront surveiller leurs performances, à d'autres, rien n'est dit.

Les deux groupes de sujets voient leurs performances diminuer sensiblement avec le temps, ce qui correspond à une diminution normale de l'attention. Toutefois, ce phénomène naturel n'est pas reproduit à l'identique pour les deux groupes : les sujets du premier groupe (effet d'audience) ont un taux de bonnes réponses avoisinant 80% à la fin de l'expérience. Pour le deuxième groupe ce taux chute en deçà de 40%.

Effet de Co-action

L'effet de coaction renvoie quant à lui au phénomène selon lequel la présence d'un pair effectuant la même tâche augmente la performance à cette tâche. Floyd Henry Allport réalisa dès 1924 une expérimentation[2] sur les effets de coaction. L'auteur comparait la performance à une série de tests d'un ensemble de sujets dans des situations isolées ou en coaction (exemples de tâche : multiplication de nombres à deux chiffres, tâche d'association de mots en chaîne, tâche consistant à barrer toutes les voyelles contenues dans un texte, etc.).

Ce faisant, il plaçait les sujets, soit en situation simple, soit en situation de rivalité (co-action). Il mesurait les performances des sujets aux tests, pour en déduire tout simplement que la rivalité est un excellent moyen d'augmenter les performances des sujets.

Allport constate ainsi que les performances sont améliorées lorsque les sujets sont en situation de coprésence (coaction). Cet effet facilitateur dans ces situations de coaction est dû selon l'auteur à deux facteurs essentiels : 1/ La vue des mouvements effectués par autrui accroîtrait la production des mouvements du sujet (par imitation). 2/ La présence d'autrui serait source d'une rivalité, d'une compétition entre les deux sujets ce qui aurait une incidence directe et améliorerait les performances.

Quelles origines?

Cette hypothèse est remise en cause par une expérimentation réalisée en 1937 par Chen : des fourmis placées en situation de co-action développent les mêmes processus de facilitation, or, il est difficile de parler de sentiments de rivalité dans ce cas. Zajonc (1969) propose alors une théorie basée sur l'activation/motivation : lorque la réponse dominante (celle qui a la plus forte probabilité d'apparition) est correcte, on observe un effet de facilitation (audience ou co-action) qui augmente les performances. Si la réponse dominante est incorrecte, il y'a effet de déterioration sociale. Or une réponse dominante correcte s'acquiert par apprentissage (lorsque la tâche est complexe) ou naturellement (lorsque la tâche est simple), ce qui explique donc qu'une tâche routinière ou simple présente un effet facilitateur, tandis que des tâches complexes ou peu habituelles (ne donnant pas tout de suite lieu à la réponse attendue) présentent un effet de déterioration, en présence d'autrui.
 
D'autres théories tentent par la suite d'expliquer les effets d'audience et de co-action : selon Henchy et Glass (1968), les effets de déterioration proviendraient en majeure partie de la peur d'être évalué. Dans les années 1980, la théorie de l'activation laisse progressivement place à des théories attentionnelles : Barron propose l'hypothèse selon laquelle les éléments distracteurs de l'environnement formeraient l'effet de facilitation ou de déterioration, en augmentant l'activité du sujet (plus il y'a de distracteurs dans une tâche complexe, plus elle est difficilement réalisée - et la présence d'autrui est considéré comme distractrice). D'autres auteurs proposent que les effets différents sur des tâches simples et complexes proviennent de la charge cognitive induite par ces tâches : les éléments distracteurs ont un effet négatif lors de tâches complexes, mais peu ou pas d'effet lors de tâches simples. Une autre hypothèse, de feedback, avance l'idée selon laquelle lorsque le sujet est observé, il ne peut s'empêcher de se concentrer sur lui-même, améliorant ses performances si la tâche est simple et routinière. Par contre, lors de la tâche complexe, cette concentration le perturbe.
Dernière mise à jour : ( 30-04-2012 )
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Démence à corps de Lewy
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n.f. (angl : dementia with Lewy bodies - DLB)

Neuro. Affection neurodégénérative présentant des signes cliniques de type Parkinson et Alzheimer, caractérisée par un déclin progressif des capacités cognitives avec survenue précoce de troubles psychiatriques, des fluctuations cognitives rapides et importantes touchant prioritairement attention et vigilance, et la présence à l'intérieur des cellules nerveuses, des agrégats anormaux de protéines que sont les corps de Lewy.

La démence avec corps de Lewy (DCL) est l'une des maladies neurodégénératives les plus courantes, représentant vraisemblablement la deuxième cause de démence neurodégénérative après la Maladie d'Alzheimer (10 à 15% des démences de type Alzheimer). La DLC présente des signes cliniques que l'on considérait jusqu'alors plutôt caractéristiques de la Maladie d'Alzheimer et de la maladie de Parkinson. Cette conjugaison de symptômes a finalement été distinguée de ces deux affections neurologiques à partir des années1990.

Symptomatologie

McKeith et al (1996)[1] proposent une formalisation des critères diagnostiques, cognitifs et anatomiques en désignant 3 symptômes cliniques principaux (2 d'entre eux sont nécessaires pour témoigner d'une DCL), auxquels s'ajoutent la présence d'agrégats protéiniques constitués d'alpha-synucléine et d'ubiquitine, et la perte progressive des capacités cognitives : 

  • Déclin cognitif sévère et progressif, trop rapide pour être dû au vieillissement normal, généralement plus rapide que le déclin observable dans la maladie d'Alzheimer (MA). La perte progressive des facultés cognitives semble également rapide dès le début de la maladie.
  • Fluctuations cognitives importantes et rapides (parfois d'une heure sur l'autre) touchant particulièrement l'attention et la vigilance. Les troubles de la mémoire ne surviennent pas forcément précocément, et concernent surtout la récupération spontanée de souvenirs (la MA concerne récupération spontanée, et acquisition)
  • Hallucinations (surtout visuelles) fréquentes et fermes (précises et détaillées : souvent, délire dans lequel le patient voit des personnes ou des animaux qui ne sont pas présents).
  • Symptômes moteurs type Parkinson. Rigidité et bradykinésie prédominent.
  • Les neurones corticaux et sous-corticaux contiennent des Corps de Lewy (biopsie, ou post-mortem) en nombre important dans leur cytoplasme.

Certains signes suggèrent une DCL, quelques-uns assez caractéristiques, comme une mauvaise réponse aux traitements neuroleptiques (ou antiémétiques) affectant les systèmes dopaminergiques et cholinergiques, ou l'absence de troubles de la mémoire en début de maladie. D'autres signes, rencontrés fréquement (mais non caractéristiques), tels qu'une hypomimie, des chutes répétés et des syncopes, des troubles du sommeil paradoxal, peuvent amener à évoquer le diagnostic de DCL.

Le rôle des corps de Lewy en surnombre n'est pas encore reconnu comme une cause de la maladie, mais un signe anatomique seulement. Il n'existe pas de soins curatifs et le traitement palliatif concerne donc essentiellement les symptômes visibles, conjuguant les apports pharmacologiques et la prise en charge thérapeutique.

Différentiel

Hallucinations, symptômes parkinsoniens ou fluctuations cognitives peuvent apparaître chacun comme signe primaire. Des signes parkinsoniens seuls depuis un an ou plus suggèrent plutôt le diagnostic de Parkinson. L'absence de troubles sévères de la mémoire au début du trouble, dans une démence type Alzheimer évoque le diagnostic de DCL. Fonctions attentionnelles, exécutives et visuo-spatiales sont essentiellement touchées au début. Une atrophie corticale épargnant le lobe temporal est également un signe suggestif de DCL.

Dernière mise à jour : ( 01-05-2012 )
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Hypomimie - amimie
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n.f. (angl : hypomimia, amimia)

Clin. Trouble de l'expression se traduisant par la réduction partielle ou totale de l'expression faciale (notamment, émotionnelle) caractérisée par des mouvements des muscles du visage, faibles, peu durables, lents, voire absents (amimie).

Cette condition clinique peut avoir des causes neurologiques ou psychologiques : 

  • neurologiques : le contrôle des muscles du visage est altéré (diminué) ou supprimé, condition que l'on rencontre notamment dans la Maladie de Parkinson ou la démence à corps de Lewy. En résultent des faiblesses faciales ou des paralysies entraînant l'absence d'expression, émotionnelle (sourire, plissement des yeux...) ou simplement automatiques (clignements des yeux ralentis voire stoppés, bouche statique et langage difficile).
  • psychologiques : l'hypomimie se rencontre également dans certaines psychoses, accompagnant un détachement extrême ou un mutisme, mais également l'absence ou la diminution du ressenti émotionnel : un patient ne ressentant pas ou peu d'émotions (certaines schizophrénies, psychopathie) ne produit alors pas d'expressions faciales émotionnelles. Des patients dépressifs peuvent également présenter une réduction notable de leur expression faciale émotionnelle. 

Les personnes qui souffrent d'hypomimie ont des difficultés à mobiliser les muscles expressifs du visage, donnant l'impression à l'entourage de présenter un "masque facial".

Certaines pathologies orphelines ou n'ayant à priori que peu de rapport avec le système nerveux, présentent également une réduction partielle ou totale de l'expression faciale (syndrome de Schwartz-Jampel, certaines myotonies congénitales...).

L'amimie complète se présente également sous deux formes distinctes :

  • asthénique (absence complète de mouvement faciaux et de contraction musculaire), le visage est inexpressif. Plus volontiers rencontrée dans les pathologies d'origine organique, touchant le contrôle des muscles du visage.
  • hyperesthésique  : les muscles semblent continuellement contractés, donnant l'impression d'une fixité forcée des traits du visage, mais le visage peut être figé sur une expression particulière. Presque exclusivement rencontrée dans les pathologies d'origine psychologique.

Dans le cas d'une origine psychologique, l'hypomimie traduit généralement un ralentissement des processus de pensée, parfois des ruminations ou des difficultés à penser (enchaîner les idées, suivre un raisonnement). L'hypomimie est alors souvent exacerbée par des difficultés de concentration, une impression d'appauvrissement intellectuel, des troubles de la mémoire.

Dernière mise à jour : ( 21-04-2012 )
 
Hypermimie
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n.f. (angl. hypermimia)

Clin. Augmentation anormale du nombre et de l'intensité des expressions faciales, pas nécessairement émotionnelles, souvent accompagnée d'hypersyntonie, et découlant d'une augmentation de l'activité psychologique.

L'expression faciale est exagérée, et se modèle sur l'environnement social, avec une hypersyntonie (les patients sont syntones à l'ambiance, c'est-à-dire qu'ils collent à l'ambiance dans laquelle ils se trouvent). L'hypermimie témoigne régulièrement d'une accélération de l'activité psychique, elle s'accompagne donc souvent d'une langage rapide, d'une gestuelle ample et vive (hypersémie : l'hypermimie se "propage" au tronc et aux bras) sur fond d'état d'agitation. Ce trouble de l'expression donne l'impression étrange que l'hypermimique absorbe et amplifie l'ambiance de l'environnement (principalement, des personnes qui l'entourent), la mobilité des muscles de son visage est excessive, ou bien, le patient est trop concentré sur une expression.

Dernière mise à jour : ( 20-04-2012 )
 
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