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En matière de prévision, le jugement est supérieur à l'intelligence. L'intelligence montre toutes les possibilités pouvant se produire. Le jugement discerne parmi ces possibilités celles qui ont le plus de chance de se réaliser.

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Biais cognitif
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n.m. (angl : cognitive bias)

Cog. Routine cognitive (raisonnement, jugement, décision, perception) amenant, dans des circonstances particulières, une déviation systématique de la réponse comportementale par rapport à une réponse attendue ou considérée comme correcte. Le processus cognitif à l'oeuvre, généralement bénéfique dans d'autres circonstances, entraîne l'apparition d'une réaction aberrante : perception faussée, jugement erroné, décision illogique, interprétation fallacieuse.

Plusieurs points sont essentiels à la définition :

  • Comportement aberrant : un biais cognitif entraîne une cognition inattendue ou erronée (et éventuellement une réponse comportementale inadaptée qui la suit). Le résultat du processus cognitif donne une perception, une décision, un jugement, une réaction, inadaptée (incorrecte, illogique, incomplète, fausse...)
  • Systématicité : le processus cognitif étant de nature routinière, il entraîne de façon automatique la mauvaise réponse, et il est généralement nécessaire de se concentrer pour en contrer l'effet, d'en connaitre l'existence ou des moyens de compenser.
  • Circonstances particulières : ce sont les conditions qui vont transformer la routine cognitive, qui permet habituellement de s'adapter à la réalité, en mécanisme inadapté. Le biais cognitif n'est pas un phénomène en soi : on désigne le biais cognitif comme les conditions dans lesquelles un schéma normal de pensée donne régulièrement un résultat différent de celui qu'il devrait être (selon des critères logiques principalement). Aussi, par exemple, un individu ne présentant pas ces schémas de pensée normaux, ne présente pas non plus le ou les biais qui lui correspondent. A contrario, certaines pathologies exacerbent l'effet des biais, ou l'étendent à d'autres circonstances.
  • A noter : certains biais cognitifs proviennent davantage d'un manque dans le schéma normal de pensée, que d'une erreur propre au schéma de pensée (rationalité limitée, par exemple, dans les cas de simplifications, ou de décisions basées sur des informations limitées).

Les biais touchent toute la sphère de la cognition : perception, attention, mémoire, raisonnement,mais également des fonctions élaborées comme le langage (biais linguistiques) ou la culture, et des domaines particuliers tels que l'économie, la politique, les médias.

Les principaux secteurs d'étude des biais cognitifs, telle que la finance comportementale, la victimologie ou la gestion des ressources humaines, explorent ces processus pour expliquer les comportements inadaptés des agents considérés comme rationnels (consommateurs, vendeurs, groupes d'intérêt ou groupes sociaux) et prévoir ou utiliser (dans le domaine de la propagande et de la publicité, par exemple), ces failles de la pensée humaine. L'étude des biais cognitifs, principalement conduite par des psychologues, sociologues et économistes, présente ainsi de profondes implications dans les domaines publicitaire, judiciaire, éducatif, scientifique.

On peut distinguer les biais cognitifs selon l'aspect cognitif touché : raisonnement/décision, mémoire, gestion de la réalité sociale.

  • Raisonnement/décision : biais de représentativité, biais de confirmation, biais de disponibilité..
  • Mémoire : Biais rétrospectif, effet de primauté, effet google...
  • Social : erreur fondamentale d'attribution, biais acteur-observateur,effet de faux consensus, biais d'attribution causale...
Dernière mise à jour : ( 17-04-2012 )
 
Biais
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n.m. (angl : bias)

Général. Déviation courante voire systématique par rapport à une norme ou une valeur attendue (valeur réelle, valeur logique).

Le terme "biais" est utilisé dans le langage courant autant que dans de nombreuses disciplines, selon une définition parfois spécifique du domaine concerné. Dans le langage courant, le biais désigne généralement une erreur ou un oubli régulier. Par exemple, on parle de sexisme pour désigner un biais de genre dans le jugement d'une personne (exemple, un recruteur). On parle également de biais comme alternative permettant de résoudre un problème par une voie inattendue.

On rencontre des biais dans tous les domaines de décision humaine : économie, politique, journalisme (biais médiatiques)...

En psychologie, le biais désigne généralement une erreur de type logique, statistique, ou une déformation inattendue du raisonnement et de la pensée, qui amène l'individu à des comportements fondés sur des approximations (souvent trompeuses) de la réalité.

Stat. En statistique, le biais est une erreur systématique entre la valeur réelle d'une variable et sa valeur calculée (estimée), due principalement à la méthodologie de calcul ou aux erreurs (protocolaires, interprétatives) du statisticien.

Dans ce cadre, le statisticien est souvent le chercheur qui effectue une étude statistique sur les données de son expérimentation. Des biais systématiques dans la méthodologie (erreur de non-indépendance, biais de comparaisons multiples...), dans les aspects mathématiques, ou l'interprétation des résultats (par exemple, biais de publication, biais d'évaluation) peuvent se rencontrer.

Les biais dans le calcul statistique pur (parfois appelés erreurs systématiques) sont bien compris et des méthodes d'approximation ou de compensation sont développées pour pallier ces erreurs. Les biais d'interprétations et erreurs de protocole sont à l'origine de nombreuses publications invalides[1][2], et représentent un manque de rigueur scientifique ou des défauts inaperçus du protocole.

Soc. Cog. En psychologie cognitive et sociale, un biais représente une erreur de jugement ou une interprétation érronée de la réalité, parfois systématique, émergeant de l'activité cognitive, d'influence sociale ou culturelle, et amenant l'individu à percevoir et réagir à une réalité reconstruite cognitivement, différente de la réalité objective.

Les biais tirent leur origine de nombreux processus : stéréotypes, routines, filtres attentionnels, heuristiques de raisonnement, oublis et mémorisations reconstructives... Les biais sont régulièrement le résultat d'une adaptation des fonctions cognitives à la vie sociale ou individuelle, dans le sens d'une facilitation des processus cognitifs, d'une simplification, permettant à l'individu de réagir plus vite ou en mobilisant moins de ressources cognitives (il évite ainsi réflexion, concentration...). Cette adaptation provoque néanmoins, dans des circonstances particulières, des réponses erronées, incomplètes ou incongrues, dans lesquelles on parle alors de biais cognitif.

Dernière mise à jour : ( 17-04-2012 )
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Google (effet)
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n.p. (angl : Google effect)

Cog. Biais cognitif de mémoire se traduisant par la tendance à oublier plus facilement des informations facilement accessibles (par exemple, sur Internet, via les moteurs de recherche) plutôt que de les retenir, par rapport à des informations peu accessibles. A contrario, on se souvient davantage de la façon dont on peut retrouver ces informations (lieu, moyens d'accessibilité).

Ce biais cognitif décrit et mis en évidence[1] en Juillet 2011 explique que l'on se souvienne moins bien d'informations que l'on peut facilement retrouver, mais que l'on se souvient mieux des façons dont on pourra les retrouver, comparé à la situation d'apprentissage et de mémorisation classique.

Récemment mis en évidence, ce biais pourrait ne pas être spécifique à l'information en ligne, mais c'est vraisemblablement à partir de la masse monumentale d'informations disponibles sur Internet (qualifiée de mémoire collective ou, selon le terme utilisé par Sparrow et al : "mémoire transactive") que ce biais a gagné en intensité, au point que la structure même et le fonctionnement de la mémoire en soient affectés : 

Nous évoluons ainsi - au moins en ce qui concerne notre mémoire - vers une symbiose homme-machine dans laquelle notre mémoire sémantique se divise entre la mémoire classique humaine et la mémoire collective numérique. Et surtout, nous évoluons également vers un ajustement de nos processus cognitifs pour nous adapter à cette symbiose.[2]

Pour faire face à la facilitation d'accès de l'information et la consommation grandissante de cette information, nous avons de plus en plus tendance à privilégier une méthode de mémorisation permettant de retenir plus d'information utile en l'indexant : paradoxalement, on retient moins l'information utile elle-même, mais des détails plus courts et moins complexes (représentant une charge cognitive moindre), qui nous permettront de retrouver l'information aisément. La mémoire collective qu'est devenue l'internet devient alors progressivement, pour chacun d'entre nous, une mémoire numérique externe. L'indexation des connaissances disponibles (selon le principe même des moteurs de recherche) permet de retenir moins d'information en utilisant cette mémoire externe comme une partie de notre propre mémoire, disponible de plus en plus facilement en tout temps et tout lieu, avec l'évolution des technologies.

Dernière mise à jour : ( 13-04-2012 )
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Prosopométamorphopsie
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n.f. (angl : prosopometamorphopsia)

Neuro. Trouble visuel et émotionnel, d'origine lésionnelle, caractérisé par une altération de la reconnaissance visuelle des visages de personnes entretenant un lien émotionnel avec le patient.

Le patient voit les visages des gens qui lui sont chers, ou qu'il déteste, de façon déformée : ceux-ci lui semblent donc totalement étrangers plutôt que familiers, sur la modalité visuelle. Ainsi, à la différence de la prosopagnosie, seuls les visages de personnes ayant une signification émotionnelle particulière pour le patient, sont déformés. Le visage de célébrités tel que ceux d'Adolf Hitler ou d'Oussama Ben Laden lui semble déformés. Le visage d'autres célébrités connues mais pour lesquelles le patient ne ressent rien, sont perçus comme normaux, et reconnus. Sur d'autres modalités (par exemple, auditive), les personnes au visage vu comme déformé sont bien reconnues.

Le trouble survient vraisemblablement à la suite d'une lésion vers le sillon temporal supérieur, dans la région dont on pense qu'elle intègre les informations visuelles et émotionnelles. Ce trouble est proche, par sa symptomatologie, du syndrome de Capgras.

Dernière mise à jour : ( 13-04-2012 )
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Échelle d'Intelligence de Wechsler pour Adulte
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n.f. (angl. Wechler's adult intelligence scale)

Batterie d'évaluation des performances cognitives, étalonnée de 16 à 89 ans, en fonction de la catégorie socioprofessionnelle, destinée à estimer une note globale d'efficience intellectuelle, et comprenant de nombreux tests spécifiques de certaines aptitudes psychologiques, telles que compréhension verbale, raisonnement non-verbal, mémoire de travail...

Souvent notée par l'acronyme WAIS, cette batterie d'évaluation fondée sur la standardisation de  nombreuses épreuves, est la révision de l'échelle de Wechsler-Bellevue (datant de 1939), effectuée en 1955 par David Wechsler. Selon Wechsler, l'intelligence se définit comme la capacité d'un individu à réfléchir rationnellement, agir intentionnellement sur son environnement de sorte à s'y adapter et le gérer avec efficacité.

Devenue très populaire à partir des années 1960, cette échelle se donne pour but d'évaluer un quotient intellectuel global tout en affinant l'analyse des performances par le passage de tests psychologiques relativement spécifiques de certaines aptitudes. Si la passation en est assez longue, les données recueillies permettent l'établissement d'un profil cognitif conséquent.

La version actuelle est la quatrième édition, notée WAIS-IV, éditée par Pearson PLC depuis 2008.

La WAIS

La première édition, sortie en 1955, se constituait de nombreux sub-tests utilisés par ailleurs (par exemple, dans l'échelle d'évaluation de Binet-Simon ou les tests de Yerkes pour l'armée). Elle se définit d'emblée comme une batterie de tests de performance (aptitudes) issus de la psychométrie, ayant pour but de "mesurer" à la fois l'intelligence générale et des composantes de celle-ci. En pratique clinique, si la WAIS a pour but d'établir un diagnostic différentiel, elle n'est que rarement utilisée seule : elle permet davantage de se donner une idée des capacités préservées et d'autres, déficitaires, qui seront testées plus profondément par d'autres tests spécifiques au cours de l'entretien clinique. Certaines épreuves de la WAIS sont par ailleurs utilisées seules, en tant qu'indicatrice de performance pour des aptitudes spécifiques, relativement générales (mémoire de travail, compréhension verbale...) ou ciblées (raisonnement non-verbal, visualisation spatiale, vocabulaire, empan de mémoire...)

La WAIS-R

Révisée en 1981, la WAIS, devenue WAIS-R, comprend 11 sub-tests, dont 6 de performance / compréhension verbale (vocabulaire, arithmétique, information, empan, similarités et compréhension) et 5 de traitement / perception non-verbale (arrangement d'images, complétion d'image, Cubes, assemblages d'objet, raisonnement sur symboles). A partir de ces subtests, une note globale d'intelligence / performance peut être calculée, décomposable en deux notes de compréhension verbale et de raisonnement non-verbal, basées sur de nouvelles normes - quoique les épreuves évoluant peu, les validités de celles-ci n'aient pas été ré-étudiées mais reprises à partir de la version précédente.

La WAIS III

 Sortie en 1997, la WAIS-III se donne pour ambition d'affiner les classiques quotients intellectuels Général - Verbal - Non-verbal (de performance) en donnant la possibilité d'étudier 4 nouveaux indices (secondaires) à travers les scores calculables de compréhension verbale, de vitesse de traitement, d'organisation perceptive et de mémoire de travail. Cette version contient 10 subtests principaux ainsi que d'autres subtests utiles pour le calcul des trois indices primaires, ou pour remplacer des subtests principaux dont la passation correcte serait impossible (en fonction des capacités du patient).

La WAIS IV

Cette nouvelle version datant de 2008 ne prend plus en compte les deux indices globaux de performance verbale et non-verbale, peu utiles à la pratique clinique en rapport des 4 indices obtenus à partir des subtests principaux, évaluant des aptitudes mentales primaires. La version contient 10 subtests principaux et 5 tests de remplacement / affinement. Deux nouveaux indices globaux peuvent être calculés (indices d'aptitudes globales pour compréhension verbale et raisonnement perceptif), intéressants pour la clinique dans le sens ou ils dépendent moins des performances en vitesse de traitement et mémoire de travail.

Autres applications des principes de la WAIS

La WAIS n'étant applicable que pour la catégorie de sujets de 16 à 89 ans, deux autres batteries d'évaluation spécifiques ont vu le jour avec l'ambition de fournir un outil approprié, sur le modèle de la WAIS, aux enfants et adolescents (WISC : Wechsler's Intelligence Scale for Children), puis aux enfants d'âge pré-scolaire (WPPSI : Wechsler's Preschool and Primary Scale of intelligence). Ces échelles ont alors été utilisées dans d'autres buts que l'évaluation clinique, par exemple, dans l'orientation scolaire, l'évaluation des troubles de l'apprentissage, l'estimation de la qualité d'une rééducation, les enfants surdoués (capacités hors norme).

Du fait de sa longueur de passation, la WAIS a été déclinée, pour l'usage des cliniciens, en une version courte, durant approximativement 30 minutes, et composée de 4 subtests les plus représentatifs des 4 indices normalement calculés : vocabulaire, similarités, matrices et blocks. 

Certains subtests ont également vu naître des normes spécifiques à certaines populations (par exemple, les populations de cérébrolésés pour le test d'empan, visant à évaluer la fonction cognitive d'attention). Cette méthodologie vise directement l'entretien clinique et l'établissement d'un diagnostic, différentiel au possible. En neuropsychologie, on calcule ainsi rarement le QI global, présentant un intérêt très limité, sauf par exemple, dans le cas de suspicion d'un retard mental (attention à prendre en compte le cadre familial, institutionnel et social !). Le praticien préferera utiliser à bon escient, en fonction de la situation et du patient (et des suspicions du praticien), les subtests utiles à l'étude d'un trouble donné. L'évaluation pourra viser à déterminer les faiblesses du patient mais également ses forces, sur lesquelles il est possible notamment de baser des stratégies de compensation ou une méthodologie de réhabilitation / rééducation.

Dans tous les cas, il ne faut pas perdre de vue l'origine sociale, culturelle et linguistique du sujet, surtout pour le calcul d'indices globaux. Outre l'âge, les différences de culture, les éventuelles habitudes langagières, la nature de la langue maternelle, peuvent grandement influencer les résultats de certains subtests.
Dernière mise à jour : ( 19-12-2011 )
 
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