n.m. (angl. Adualism)
dev. Indifférenciation chez le nourrisson de soi et de l'environnement extérieur (personnes, objets).
Cette conception en partie obsolète tentait d'expliquer l'indissociation physique entre le nouveau-né et l'environnement, exprimée par l'absence de conscience de soi ou de théorie de l'esprit, par exemple. L'idée d'un mode fusionnel entre la mère, l'enfant et l'extérieur (du point de vue du nourrisson) a également été développée sur l'idée selon laquelle l'esprit du nourrisson fonctionne en mode adualiste. Selon Wallon, repris par Piaget, plusieurs stades de prise de conscience et de dissociation de soi d'avec l'extérieur, se chevauchent et se succèdent, de manière continue, dans le développement, expliquant les différentes performances de l'enfant au fur et à mesure qu'il grandit. Par exemple, le deuxième stade signe l'aboutissement de la distinction entre subjectivité et objectivité, distinction grâce à laquelle l'enfant parvient à adopter temporairement le point de vue d'autrui.
A partir du milieu des années 50, de nombreuses expériences ont permis de rejeter l'idée d'un adualisme strict. On considère que si l'enfant possède un rapport à l'extérieur très différent de celui des adultes, la reconnaissance de soi et de l'extérieur comme n'appartenant pas à soi ou n'étant pas soi sont présentes de manière incomplète. Par exemple, l'expérience de la pastille rouge sur le front, face à un miroir, montre que très tôt, l'enfant possède une forme de reconnaissance de soi.
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